Balades dans l’Ariège insolite

Profitez de votre séjour au camping Le petit pyrénéen pour aller à la découverte de sites insolites grâce à un circuit de 2 h 30 au départ du Mas d’Azil.

Tout d’abord ce circuit vous emmène voir la chapelle Notre Dame de La Goutte qui se situe à Montardit, près de Saint-Girons.

La chapelle Notre Dame de La Goutte

Après être sorti du Mas d’Azil par la D119, prendre la D15 à Rieupach jusqu’à la jonction de la D627. La chapelle est au bord de la route avant le croisement pour le village de Montardit. Il faut environ 30 minutes de votre camping pour rejoindre la chapelle.

La goutte est un lieu dit. C’est là que l’Abbé Jean Marie Piquemal choisit d’y édifier sa chapelle. Il commença en 1968 pour finir la construction de cet édifice original en 2011.

Ordonné prêtre en 1949, il rejoint la paroisse de Arnave près de Tarascon où il découvre une petite chapelle romane sur une des collines. Après en avoir rénové l’intérieur, il réalise un abri pour protéger la pierre miraculeuse du lieu dit qui guérirait l’épilepsie.

À partir de 1951, il est appelé à Montardit. S’occupant de six villages, il restaure en premier l’église du village de Sainte-Croix avant de s’atteler à la construction de la chapelle de La Goutte.

Voici les mots de cet abbé à propos de la chapelle :

« Les raisons qui m’ont poussé à faire cette chapelle sont au départ des raisons humaines. » Il voulait rassembler dans un lieu de culte facile d’accès ses paroissiens. Je me suis mis à ramasser des cailloux, puis des pierres un peu partout, puis j’ai cherché un maçon, lui maçonnait, moi, je faisais le manœuvre… je ramassais des galets, je taillais de belles pierres… avec l’acharnement des chercheurs d’or. Quand la chapelle fut terminée, j’avais encore des réserves de force pour édifier un chemin de croix à l’extérieur. J’avais des pierres en tête. En parcourant les bois de la région, j’ai trouvé de grandes pierres et j’ai désiré les emporter et les exposer. L’idée qu’elles pourraient rester anonymes au fond des forêts, sous le feuillage et la terre, me paraissait injuste. »
Bâtisseur né, l’abbé Piquemal a édifié cette petite chapelle qui aujourd’hui accueille le pèlerinage le 15 septembre de la fête liturgique de Notre Dame des 7 douleurs.

Le jardin des pierres

Poursuivre la D627 jusqu’à Saint-Girons avant de suivre la D618 jusqu’à Engomer puis la D204A qui vous mène au petit village de Alas. Vous êtes arrivé. Il suffit de parcourir un peu plus de 100 mètres au bord de la rivière Le Lez, de dépasser le petit lavoir pour aller à la rencontre de ces statues de pierre qui ponctuent les allées du jardin de pierres.

Il a fallu 25 années de travail pour créer ce jardin insolite et charmant. L’homme qui a laissé cet héritage, qui est décédé aujourd’hui, a décidé un jour d’améliorer l’accès de son jardin à la rivière. Pour ce faire, il a d’abord aménagé une petite terrasse. Se prenant au jeu, il a continué à paysager les lieux jusqu’à en faire une œuvre d’art qui aujourd’hui agrémente les bords de la rivière, apprécié des pèlerins de Saint Jacques de Compostelle.

Les granges à « pënau » à redents de Cominac

Après avoir profité d’une pause dans ce havre de paix, il est temps de repartir pour la prochaine destination : les granges à « pënau » à redents de Cominac.

Pour cela il faut revenir jusqu’à Saint-Girons avant de prendre la direction de Eycheil puis Lacourt, Soueix Rogalle, Oust sur la D618 et enfin la D17 jusqu’à Cominac.

C’est un petit hameau à 5 km du village d’Ercé, qui s’étend sur un vaste plateau ensoleillé d’où on bénéficie d’un panorama exceptionnel sur le massif du mont Valier et les montagnes d’Aulus. Un grand nombre de granges au faîtage original ponctuent le paysage.

En effet, l’élevage étant quasiment la seule agriculture possible pour ces terres pentues au rude climat de montagne, il fallait engranger beaucoup de foin pour les bêtes en hiver. Les éleveurs possédant des petits prés dispersés autour du village, ils ont donc élevé une grange sur chaque pré pour stocker le foin. Ainsi, dès le mois de novembre les bêtes paissent autour des granges et en complément sont nourries du foin de réserve. Quand le foin d’une grange est épuisé, l’éleveur les conduit vers la prochaine grange. Il commence par les plus éloignées pour se rapprocher au plus près du village au plus fort de l’hiver. En été les vaches sont toujours en estive en haute montagne.

Autrefois ces granges à l’architecture très typique étaient couvertes de paille de seigle ou de blé, céréales cultivées aux alentours du village. Aujourd’hui ces cultures n’existant plus, les terrasses sont envahies par la forêt et les toitures ne sont plus rénovées en chaume mais remplacées par de l’ardoise ou par de la tôle qui est largement moins chère pour les agriculteurs.

Les murs de ces granges sont constitués de granit tandis que les dalles sont en schiste formant des gradins (Peyrous » en patois du Couserans). Ces peyrous avaient une fonction précise :
– protéger les murs pignons
– donner un arrêt à la chaume pour qu’elle ne pourrisse pas trop vite
On retrouve ce type d’architecture également dans les Hautes Pyrénées dans la vallée de Campan.

Au retour, vous passez par le village de Lescure où vous pourrez admirer le très beau clocher de Noguès datant du XIIIe s.

Le circuit proposé peut bien sûr être raccourci à l’envie avec un retour sur le camping le Petit Pyrénéen après chaque visite.

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